Tafteuf d’Or

Je viens de finir de regarder ce documentaire en trois parties. Je suis éceuré jusqu’à la nausée.

Le capitalisme garantit la paix par la liberté d’entreprendre une activité industrielle-commerciale pour toutes les individus. Des humaines fabriquent des outils pour arracher toujours plusse de morceaux de réalité, comme des cailloux, du métal ou des végétaux comme des arbres ou des plantes pour les transformer en villes, en machines et en marchandises.

Nous drainons la planète terre pour concentrer sa substance dans des endroits appelés villes. D’immenses parcs de bétons, d’acier et de pixels où nous courrons en tout sens au rythme des chiffres du chronomètres appelés temps pour accumuler des chiffres de banques appelés argent.

Cet argent est l’unité de mesure universelle de la valeur de tout. Ce qui n’est pas mesuré par l’argent ne vaut rien, comme par exemple élever un enfant, ça ne vaut rien selon les idéologues du capitalisme mondialisé écocidaire (économistes).

26 milliardaires possèdent autant d’argent que la moitié la plus pauvre de l’humanité la théorie de ruissellement ne marche pas si jaja

Bin oui parce que la loi du capitalisme mondialisé écocidaire, c’est à dire les règles de vie servant à vivre ensemble sur Terre, autorise des gens riches à « posséder » des terres, et paient des gentes pauvres pour éventrer et arracher la Terre avec des machines écocidaires, puis les transporter dans des usines que les riches « possèdent » aussi, où d’autres gens pauvres travaillent pour transformer ces morceaux de réalité en smartphone, en vêtements avec un logo, en voiture, mais aussi en nourritures emballées, en médicaments, en shampoing, et cetera.

Les quelques gens riches qui ne travaillent pas gardent l’essentiel de l’argent, tandis que les travailleurs dont la force vive des corps ont transformé la matière, elles ont un tout petit peu d’argent, qu’iels doivent ensuite dépenser pour acheter d’autres produits fabriqués par d’autres travailleuses, mais qui « appartiennent » à d’autres riches qui ont un papier qui « prouve » que ces marchandises sont leur propriété. Il n’y a plus de pouvoir de créer, il n’y a que le pouvoir d’achat.

Si des personnes n’acceptent pas les règles du jeu du capitalisme mondialisé, et elles n’ont pas des morceaux de papier avec des lignes d’encre dessus (passeport, billet,…) qui prouvent qu’elles jouent bien les règles du jeu, la loi autorise leur enfermement ou leur mise à mort (en cas de résistance) par des gens avec des uniformes de police et des armes qui peuvent tuer d’une pression de l’index. Malheur à vous si vous n’estimez pas avoir besoin d’être un rouage interchangeable de la méga-machine pour vivre en paix, et qui préférez vous faire directement à manger et fabriquer vous-mêmes vous maisons, vos outils, votre nécessaire de soin, et cætera, ce qui a pourtant l’avantage de ne pas utiliser des machines qui produisent des marchandises à un rythme cent fois inhumain, dont les carburants et les déchets exterminent les écosystèmes permettant la vie humaine sur Terre.

Le capitalisme mondialisé écocidaire autorise aussi la production massive d’appareils informatiques, qui sont un peu une boîte noire pour moi, comme pour l’écrasante majorité de l’humanité. Mais en gros, de ce que je comprends, ce sont des machines qui captent des phénomènes de la réalité comme des mouvements cinétiques et énergétiques, telles que la pression d’un doigt, des ondes photoniques (photos) ou des ondes sonores, puis des processeurs convertissent ces phénomènes en codes électriques faits de 0 et de 1 (un peu comme le morse, ou le courant alternatif ?). Ces codes électriques sont émis à leur tour par vibration d’onde, ou bien dans des câbles électrique, et enregistrés dans les serveurs informatiques d’entreprises (entreprises : des « personnes morales » qui n’existent pas comme des êtres vivants, mais qui ont une existence juridique dans le capitalisme mondialisé… (un peu comme des dieux dans des temples)). Les gens dans ces entreprises disposent ensuite de plein d’informations sur les choses qu’achètent les utilisateurices des smartphones, mais aussi les paroles qu’elles prononcent, les articles qu’iels lisent, les vidéos qu’ils regardent, les chansons qu’elles écoutent, leur vitesse de leur déplacement,… bref à peu près tous les actes que les gens performent, afin de mieux savoir ce qu’iels veulent « posséder » et d’envoyer sur leurs écrans pixeliques les pubs des marchandises plus ou moins correspondantes à leurs désirs (entièrement façonnés par la méga-machine biéçur (les objets accessibles, donc les désirs)).

Et les gens veulent ces téléphones, parce que c’est un moyen d’évasion ! Qui pourrait reprocher à des gens de vouloir s’évader, de modifier leur expérience sensible dans la réalité, lorsque celle-ci n’est qu’un circuit insecto-machinique façonnée par les lois, les chiffres du temps et de l’argent, où tout le monde doit performer à bien travailler et à bien se divertir, pendant que des riches volent dans leur jet privé vers leur cinquième résidence sur un autre continent, dans l’état-nation qui taxent moins d’argent à leurs entreprises-personnes-morales. Et si les taxes augment dans tel pays, on déménage dans un autre ! Et de toute façon les taxent servent à construire les écoles et payer les enseignantes qui forment les futurs travailleurs, à créer et entretenir les routes pour les machines roulantes, à construire les hôpitaux pour réparer les humains qui s’abîment dans la méga-machine pour qu’elles puissent continuer de s’abîmer dans la méga-machine, à payer les élus qui permettent aux riches de rester riches, aux fonctionnaires, les policiers, les prisons, etc.


Bienvenue dans l’ère de gestion de masses ;

Pensées totalitaires d’abstractions standardisées.

Masques immobiles, anxieux et épuisés

Se rendent prévisibles les uns les autres

Mise en scène de soi

Invisibilisation de l’autre

Économie du regard

Inter-compréhension minimale

Bienvenue dans l’ère insecto-machinique


Et donc, c’est absolument cauchemardesque, alors les gens veulent modifier leur expérience sensible de la réalité en achetant des marchandises kiffantes, qui continuent d’enrichir les riches et « leurs » industries qui continuent de détruire la réalité. Ainsi, la réalité devient toujours plus laide et morte, en recouvrant le miracle de la vie terrestre d’une méga-machine de béton et d’acier qui dévore la vie et chie de la pollution à une vitesse ahurissante, ce qui augmente le désir de s’en évader par la consommation temporairement consolatrices, comme des drogues, des télés, des voitures, des jeux vidéo, des vêtements, des techno-cubes plus calmes et spacieux (des maisons) qui donnent l’illusion d’être séparés du reste de ce cauchemar dystopique qui nous sert de civilisation qui vampirise la Vie sur terre.

Je me demande, chaque jour, combien de gentes meurent de soif ou de faim ? Combien de gens meurent de la pollution ? Combien de gens meurent de maladies ? Combien de gentes meurent d’overdoses ? Combien de gentes se suicident ?

Je comprends que les théories du complot marchent bien dans un tel contexte. C’est tellement désespérant qu’on aimerait imaginer que c’est là le résultat d’une action volontaire d’un groupe organisé qui exerce une influence concertée pour aller dans cette direction et que quand ce groupe sera supprimé, l’humanité sera libre de vivre à nouveau dans l’amour et la joie du dialogue, de l’entraide et du partage. Mais non, c’est le fait d’une classe sociale de milliardaires très réelles, dont nous imitons la façon de penser complètement duper, solipsiste, impulsive, adolescente, psychotique… Un peu comme un rat qui aurait vécu toute sa vie dans des petites pièces avec des écrans, et qui prendraient plaisir à voir des chiffres augmenter sur un écran, totalement effrayé et agressif à la vue d’un de ses semblables, car il n’a jamais chillé dans l’herbe avec. Des milliardaires complètement perdus qui se détestent entre eux, car leur idéologie est basée sur prendre aux autres pour en avoir plusse pour soi-même, et je crois qu’il y a certes une solidarité de classe pour pratiquer la pantouflade et de modifier des lois pour augmenter le profit de leurs entreprises… mais surtout leur propre profit individuel, et en fait l’enrichissement d’autres personnes est la conséquences collatérales de mes actions pour déréguler le marché et instaurer le capitalisme sur toute la planète. Je m’en fous des pauvres que mon business crève à la tâche comme je m’en fous des autres riches, sauf s’ils s’en prennent pas à mes parts de marchés, auxquels cas je rachèterai leur entreprise, ou bien je la descendrai, d’une manière ou d’une autre. De toute façon, je connais le juge, c’est un mec qui a eu sa bourse d’étude grâce à ma fondation « philanthropique ». Tout pour moi n’est qu’un objet, un moyen pour plusse de profit, le monde n’est qu’une représentation de moyen ou d’obstacle vers mon but, et le reste m’indiffère profondément, car j’ai dû tuer toute ma sensibilité intérieure pour en arriver à tel niveau de pouvoir (fin du discours rapporté tmtc les cours de fr)

Je comprends aussi que c’est tentant de se replier encore plusse sur soi, de veiller, par toutes sortes de pratiques new-age, à ne pas « se laisser polluer l’esprit par la négativité extérieure », surtout quand on a assez d’argent pour s’acheter une qualité sensible de l’existence au prix du sacrifice des plus pauvres, et de milliards d’autres êtres vivants. ça n’est que le prolongement d’une mentalité ultra-individualiste esclavageo-marchande.

Toute amélioration des conditions de la vie humaine en un endroit de la méga-machine se fait au prix d’une intensification de la puissance industrielle, donc de la dévastation d’autres vies sur terre, humaine, animale ou végétale. Réformer le système de la méga-machine, c’est prolonger les douleurs de notre agonie.

Mais quand un message d’amour veut toujours parler à un visage, et refuse de s’adresser à des « masses », quand une volonté de libération refuse de proposer un nouveau système de penser, mais veut la fin de tout système de penser,

comment révolutionner suffisamment notre façon d’exister sur Terre ? Comment rendre chacun être humain maître de sa propre vie, afin qu’elle ait le temps de prendre conscience que ce sont les êtres vivants qui rendent heureux, par les concepts et les objets ?

Je ne sais pas et je vous laisse avec Gojira – The Art of Dying.

Breathing slowly, mechanical heartbeat

losing contact with the living

Almighty TV plugged, hybrid empty brain

don’t see anything real in the game

The tension is building constantly

No reason just a reflex I have, driven by clockwork

I try to keep an eye open

And I realize I haven’t closed my eyes in a long time

Neglected emotions lead to catastrophic voyage on the other side

I have been given so much stress and lack of confidence

I’ve been given the gift of so small hope deep inside

I haven’t closed my eyes in a long time, I am trying

I cannot stomach these forms and colors anymore

but I’m here to continue, after all I have been through

I try to keep my eyes open, I am realizing

This life in death more precious than anything

I won’t bring no material in the after life

Take no possessions, I would rather travel light

I’m of this kind that kills all day but I don’t know yet how to die

Art of dying, is the way to let all go

Within I practice in the secret of my soul

My shape in the reflector has now for ever, a life on it’s own

À un de ces jours de la semaine prochaine. Rappelez-vous que la colère est liée au sentiment d’injustice qui défend votre être et votre vérité personnelle.

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